Le but fondamental de l’entrainement consiste à conférer au soldat romain la supériorité sur le barbare pendant la bataille.
Flavius Joseph écrivit : « par leurs exercices, les Romains préparent non seulement des corps robustes mais des âmes fortes. »
Cette pratique permet de mieux supporter les blessures.
L’effet psychologique intervient beaucoup, il présente un avantage considérable : si des soldats sont capable d’exécuter des manœuvres à la perfection en présence de l’ennemi, ce dernier court le risque court le risque d’être découragé et d’éviter le combat par la fuite.
Mais de plus : l’exercice est lié à la discipline et celle-ci était très importante qu’elle avait été divinisée et qu’elle recevait des autels dans les camps.
Le soldat qui sait ce qu’il doit faire parce qu’il l’a répété 1000x sur le champ de manœuvre, a confiance en lui et en ses chefs.
L’armée romaine appliquait un principe repris de nos jours dans de nombreuses écoles militaires : étudier pour vaincre.
Un passage de Tacite montre l’efficacité de cet entrainement : « des soldats romains bien exercés et disciplinés acceptent sans rechigner d’obéir à un ordre qui leur enjoint de s’exposer à des tirs ennemis car ils savent qu’au prix de quelques pertes, ils remporteront un succès éclatant.
Arrien nous dit : « il ne faut pas mener au combat des hommes qui ne sont pas passés par l’instruction. Ce serait renoncer à sa propre supériorité, perdre un important bénéfice et s’exposer à la défaite. Engager des hostilités dans ces conditions serait une absurdité. »
D’autres parts, l’interruption de l’exercice revient à faire vivre les soldats dans l’oisiveté, donc dans la mollesse ; l’absence d’occupation entraine l’indiscipline, la désobéissance.